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D. Conclusion



Les logiciels libres ne sont pas une nouveauté, le projet a réellement commencé depuis un peu plus de 20 ans et a largement eu le temps de mûrir. La grande communauté du logiciel libre a su développer dans « l'ombre » toute un palette de logiciels plus performants les uns que les autres et qui aujourd'hui sont largement en mesure de rivaliser avec les solutions propriétaires.

Il n'y a pas de limites à l'expansion des logiciels libres, excepté quand les lois régissant la propriété intellectuelle (brevets, par exemple) interdisent complètement le logiciel libre. C'est aujourd'hui le problème que doivent résoudre les gouvernements. Le problème des brevets logiciels est au centre du débat notamment au parlement européen, mais il semble que beaucoup de pays, comme la France (contrairement aux Etats-Unis) veulent lutter contre les brevets logiciels. L'ultime but, mené entre autre par la FSF, est de fournir des logiciels libres pour effectuer toutes les tâches informatiques - et de cette manière à rendre obsolète le logiciel propriétaire. C'est pourquoi le monde du logiciel libre se heurte à beaucoup de problèmes car il gêne en proposant une façon radicalement différente d'appréhender l'informatique. Comme on a pu le voir, l'Etat français a pris la décision de promouvoir les logiciels libres dans tous les services publiques, leur assurant ainsi une grande valeur auprès des sociétées privées.

Dans l'immédiat, les logiciels libres vont continuer leur intégration dans les entreprises puisque l'offre logiciel répond aux demandes. Le travail actuel est de fournir des logiciels pour les utilisateurs qui ne sont pas des experts en informatique. Les déceloppements vont s'accélérer puisque de plus en plus de grands éditeurs comme IBM, Corel , Sun, RedHat participent au projet en monopolisant des développeurs hautement qualifiés.

Une des seules raisons qui pourrait ralentir l'avancée des logiciels libres est le manque de cohésion. En effet pour faire évoluer rapidement ce projet il est nécessaire de fixer une direction et de ne pas trop s'en écarter. Il est nécessaire de garder une cohérence dans tout le travail qui est fait et de ne pas s'éparpiller sur plusieurs terrains. Mais la communauté libre est organisée et tout choix, tout changement de direction est nécessairement précédé par un débat et validé par des associations dirigeant les projets (comme GNU et la FSF).

Sans reprendre ce qui a été dit précédemment, et par une approche plus personnelle, je pense que la société a besoin d'une information vraiment disponible pour ses citoyens. Par exemple, des programmes que les gens peuvent réparer, modifier, adapter, améliorer, et pas seulement faire fonctionner. La société a aussi besoin de liberté. Quand un programme a un propriétaire, ses utilisateurs perdent la liberté de contrôler un des aspects de leur vie. Surtout, la société a besoin d'encourager l'esprit de coopération volontaire de ses citoyens. Quand les propriétaires de logiciels qualifient de « pillage » le fait d'aider son voisin d'une façon simple et naturelle, ils vont à l'encontre de l'esprit civique de la société. C'est pourquoi on dit que le logiciel libre est une question de liberté, pas de prix.


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